Au décours de mes lectures, j’ai été interpellée par la vitamine D et le fait que 75% de la population française et 90% des femmes ménopausées sont en déficit, soit moins de 30 ng/ml (vous retrouverez les chiffres dans le livre).
J’ai creusé et ai trouvé un petit livre, qui ne paie pas de mine mais qui est une source d’informations conséquente. Il est écrit par un médecin français, le docteur Brigitte HOUSSIN et a pour titre : « Vitamine D, mode d’emploi », aux éditions Thierry SOUCCARD.
L’avantage de ce bouquin, c’est qu’il est écrit par un médecin et donc on ne pourra pas dire que je raconte n’importe quoi et qu’ensuite elle base son écriture sur l’analyse de travaux scientifiques internationaux.

Commençons donc par le début :

Qu’est-ce que la vitamine D ?

C’est une vitamine liposoluble, c’est-à-dire qu’elle se dissout dans les graisses.
Ce sont les rayons du soleil, les fameux UVB qui stimulent un dérivé du cholestérol, appelé pré-vitamine D, présent dans les couches profondes de la peau pour le transformer en vitamine D. C’est pour cela qu’une bonne exposition au soleil est indispensable.
Cette vitamine est transformée par le foie en 25(OH)D3. Elle est stockée dans les muscles et  la graisse en attendant son utilisation. Au final c’est le rein qui la transforme en sa forme active : le calcitriol.

A quoi contribue-t-elle ?

J’ai été très surprise par son champ d’action.
Je pensais que vitamine D servait principalement à la fixation du calcium et donc, action essentiellement sur l’os.
Pas du tout. Il y a des récepteurs de la vitamine D sur de nombreux organes et tissus.
Voici son action :

  1. L’os: elle permet d’élaborer la structure de l’os, structure sur laquelle viendront se fixer les minéraux. Elle favorise l’absorption des minéraux (calcium, phosphore, magnésium, …) par l’intestin et régule leur fixation sur l’os.
  2. Les muscles : elle augmente la force musculaire et diminue le risque de chute pour les seniors.
  3. Les articulations : il y a des récepteurs à la vitamine D dans les articulations. Les études ont mis en évidence une incidence entre le taux de vitamine D et l’arthrose.
  4. Cancer : elle empêche la croissance des cellules cancéreuses et réduit la prolifération, favorise même leur mort cellulaire. Les études montrent une diminution de 25% du risque du cancer du sein. Un faible taux multiplie par 1.6 le risque de cancer de la prostate et par 2 celui du colon (pages 22 à 28).
  5. Système immunitaire : en l’absence de vitamine D le système immunitaire ne démarre pas. Des études sur la grippe, les infections ORL et broncho-pulmonaires chez les enfants mais aussi la tuberculose, SEP (sclérose en plaque), diabète, eczéma, et les maladies inflammatoires de l’intestin montrent une corrélation entre un taux de vitamine D suffisant et ces pathologies (pages 33 à 40)
  6. Système cardio vasculaire : elle est impliquée dans la production de la rénine, qui agit sur la tension artérielle. Par son action sur les fibres musculaires, elle favorise une meilleure contraction du muscle cardiaque tout en diminuant le risque d’athérosclérose (pages 40 et 41)
  7. Les reins : elle a un rôle protecteur et épurateur des toxiques.
  8. Le foie : favorise l’élimination des médicaments et produits toxiques (page 42).
  9. Le cerveau : action protectrice et d’élimination des toxines et activation d’antioxydant des neurones (pages 43 et 44)

Mais aussi la grossesse, la thyroïde, … le champ d’action est vaste

Comment savoir si vous en avez besoin ?

Lorsque l’ensoleillement est rare et que vous êtes couvert, mais aussi les peaux mates, une peau « vieillissante », diminuent la transformation des UVB solaires.
Seule une analyse de sang, le dosage de « 25 OH vitamine D » peut vous renseigner. Si elle est prescrite par un médecin, elle sera remboursée.
Les normes sont théoriques :

  • Inférieur à 10 ng/ml = carence
  • Entre 10 et 30 ng/ml = déficit
  • Entre 30 et 100 ng/ml = concentrations normales
  • Supérieur à 100 ng/ml = toxique

Quel est le taux recommandé?

Il varie d’un pays à l’autre entre 30 (en France) et 60 (pays anglo saxons).
Selon elle :
« le taux souhaitable de vitamine D est de 40 à 45 ng/ml » (page 50).
L’apport varie donc en fonction de votre taux sanguin.
Je vous conseille vivement de lire le chapitre 5 : « comment se supplémenter en vitamine D » pour les doses recommandées

Quelles sont les sources naturelles de vitamine D ?

Tout d’abord le soleil.
Mais aussi l’alimentation : poissons gras( maquereau, sardine, thom, saumon, huitres, jaune d’œuf,… mais l’origine des animaux (élevage moins riche que le sauvage) et le mode de cuisson modifient la disponibilité de la vitamine.

Comment se supplémenter ?

Il existe de la vitamine D2 et la D3. Il faut préférer la seconde, la vitamine D3 qui est plus efficace (page 70).
Soit avec des médicaments (remboursés) : uvedose, zymad, …
Soit avec des compléments alimentaires que vous pouvez trouver en pharmacie, magasins diététiques ou bio.

Toxicité de la vitamine D ?

Oui, comme toute vitamine, mais on parle de 50 000 à 150000 UI/jour et sur une longue période.

Mon avis sur la vitamine D :

Je préfère, pour mon usage personnel prendre la vitamine D d’origine végétale, à base de lichen. J’en prends tous les jours.
Dans ma clientèle, certaines personnes sont sous dose mensuelle ou trimestrielle mais pourtant sont avec des taux parfois inférieurs à 30 ng/ml.
Je ne peux que vous conseiller de lire ce petit bouquin qui coûte moins de 7 euros.
Je conclurai par une phrase de l’auteure :

« Il n’est pas compliqué de prendre une supplémentation en vitamine D et cela n’est pas coûteux» (page 4

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